domingo, 21 de novembro de 2010

UNIVERSITÉ MACKENZIE - EN DÉFENSE DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION RELIGIEUSE


Au Brésil il y a depuis 2006 un projet de loi (PLC 122/2006) pour “combattre l’homophobie”. Ce projet considère comme criminelle n’importe quelle action “d’ordre moral, éthique, philosophique ou psychologique qui [...] intimide ou embarrasse” les homosexuels. Même si la loi n’est pas encore approuvée, les activistes homosexuels brésiliens ont déjà commencé des actions d’opposition à des psychologues chrétiens (comme Rozangela Justino) qui offrent un traitement à ceux qui veulent abandonner leur comportement homosexuel et à des pasteurs (comme le luthérien Ademir Kreutzfeld) qui ont conseillé aux fidèles de ne pas promouvoir l’homosexualité. En 2006, les chrétiens de plusieurs églises ont considéré que, si cette loi est approuvée, ils seront punis pour avoir traité l’homosexualité comme un péché. Cela est contraire à la liberté d’expression religieuse prévue dans la Constitution brésilienne. Alors, l’Université Presbytérienne Mackenzie, une institution centenaire qui compte plus de 45.000 étudiants et 1900 professeurs dans ses locaux, et qui est associée à vie à l’Église Presbytérienne du Brésil, a publié dans son site internet une partie d’un document qui exprime la position de cette église sur le sujet. Ce document portait la signature du chanceller de l’université, Rd Augustus Nicodemus Gomes Lopes. Depuis quelques jours, ce document et l’institution qui le véhicule sont accusés d’homophobie par les activistes homosexuels, une accusation soutenue et reproduite par la majorité des médias, qui interprète à tort le document comme une revendication du “droit à l'homophobie”. La photo de Rd Lopes figure maintenant dans plusieurs sites homosexuels sur internet, accompagnée de discours haineux et de commentaires démoralisants sur lui, sur les chrétiens et sur la Bible.

Devant cette situation, nous, chrétiens du Brésil, demandons vos prières et votre appui pour la diffusion de notre manifeste dont les termes exacts sont :

Nous, chrétiens de dénominations diverses, prêtons notre solidarité à l’Église Presbytérienne, à l’Université Mackenzie et à son chancelier. Nous protestons contre l’usage indistinct du mot “homophobie”, qui met des assassins d’homosexuels sur le même plan que des dirigeants chrétiens qui, se fondant sur les Écritures Saintes, considèrent l’homosexualité comme un péché. Or, notre liberté de conscience et d’expression ne peut pas nous être niée, ni confondue avec des actes violents contre les homosexuels. Pour nous, la mention aux péchés pour appeler les hommes à un repentir volontaire est partie indissociable de l’annonce de l’Évangile de Jésus-Christ. Il n’y a aucun type de discours incitant à la haine qui puisse se fonder sur la prêche de l’amour et de la grâce de Dieu.

La Bible commande à tous les chrétiens d’offrir l’Évangile du salut à tous les hommes. Jésus-Christ est mort pour sauver et réconcilier l’être humain avec Dieu. Nous croyons, selon les Écritures, que “tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu” (Romains 3.23). Nous sommes tous des pêcheurs; il n’y a pas de division entre pêcheurs et non pêcheurs. La Bible présente de longues listes de péchés et informe que, sans le pardon de Dieu, l’homme est perdu et condamné. Nous savons que ce sont des péchés : “l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table” (Galates 5.19). Dans leur interprétation traditionnelle et historique, les Écritures judéo-chrétiennes décrivent l’acte homosexuel comme un péché, comme le démontrent les extraits de Lévítique 18.22, 1Corinthiens 6.9-10, Romains 1.18-32, entre autres. Si nous voulons le repentir et la conversion de l’homme perdu, nous devons nommer la pratique homosexuelle comme les autres. Ce n’est pas le changement de comportement forcé par la loi que nous voulons, mais la conversion du coeur, à travers l’action gracieuse et persuasive du Saint Esprit, qui convainc le monde “en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement” (Jean 16.8), selon Jésus-Christ.

Nous voulons donc être sûrs que l’éventuelle approbation de lois appelées anti-homophobie ne nous empêchera pas d’étendre librement à tous cette invitation, une invitation qui peut aussi librement être refusée. Nous ne sommes pour aucun type de loi qui interdise le comportement homosexuel ; ainsi, nous nous opposons à toute loi qui menace un principe cher à notre pays : la liberté de conscience. La Constitution fédérale (article 5) affirme que “tous sont égaux devant la loi”, que “la liberté de conscience et de croyance est inviolable” et que “personne ne sera privé de droits pour croyance religieuse ou conviction philosophique ou politique”. Nous nous opposons à toute force extérieure – intimidation, menaces, agressions verbales et physiques – qui vise à des changements de mentalités. Nous n’acceptons pas que la criminalisation de l’opinion soit un instrument valide pour les transformations sociales, puisque c’est inconstitutionnel et puisque cela créé des autoritarismes, blessant les bases mêmes de la démocratie. La “tolérance” doit être un principe commun à tous. Si nous ne cherchons pas à reprimer l’acte homosexuel par des actions de contrainte, nous ne voulons pas que ces mêmes actions soient utilisées pour nous faire taire. Nous voulons maintenir notre liberté d’annoncer le repentir et le pardon de Dieu publiquement. Nous voulons soutenir notre droit d’ouvrir des institutions d’enseignement qui soient confessionnelles, réflétant la vision chrétienne du monde. Nous voulons garantir que la communauté religieuse puisse s’exprimer sur tous les sujets importants pour la société.

Nous manifestons ainsi notre appui à la prise de position de l’Église Presbytérienne du Brésil (http://www.ipb.org.br/noticias/noticia_inteligente.php3?id=808) et à la publication de son document dans le site de l’Université Presbytérienne Mackenzie. Si les activistes homosexuels prétendent criminaliser les positions de l’Université, ils doivent aussi se préparer pour attaquer l’Église Presbytérienne du Brésil, les églises protestantes et évangéliques du pays entier, l’Église Catholique, la Congrégation Judaïque du Brésil et, à la fin, censurer les Écritures mêmes. Des individus, des groupes religieux et des institutions ont le droit garanti par la loi d’exprimer leur confessionnalité et leur conscience soumises à la Parole de Dieu. Nous nous unissons fermement pour que cette liberté ne nous soit pas arrachée.

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