Devant cette situation, nous, chrétiens du Brésil, demandons vos prières et votre appui pour la diffusion de notre manifeste dont les termes exacts sont :
Nous, chrétiens de dénominations diverses, prêtons notre solidarité à l’Église Presbytérienne, à l’Université Mackenzie et à son chancelier. Nous protestons contre l’usage indistinct du mot “homophobie”, qui met des assassins d’homosexuels sur le même plan que des dirigeants chrétiens qui, se fondant sur les Écritures Saintes, considèrent l’homosexualité comme un péché. Or, notre liberté de conscience et d’expression ne peut pas nous être niée, ni confondue avec des actes violents contre les homosexuels. Pour nous, la mention aux péchés pour appeler les hommes à un repentir volontaire est partie indissociable de l’annonce de l’Évangile de Jésus-Christ. Il n’y a aucun type de discours incitant à la haine qui puisse se fonder sur la prêche de l’amour et de la grâce de Dieu.
La Bible commande à tous les chrétiens d’offrir l’Évangile du salut à tous les hommes. Jésus-Christ est mort pour sauver et réconcilier l’être humain avec Dieu. Nous croyons, selon les Écritures, que “tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu” (Romains 3.23). Nous sommes tous des pêcheurs; il n’y a pas de division entre pêcheurs et non pêcheurs. La Bible présente de longues listes de péchés et informe que, sans le pardon de Dieu, l’homme est perdu et condamné. Nous savons que ce sont des péchés : “l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table” (Galates 5.19). Dans leur interprétation traditionnelle et historique, les Écritures judéo-chrétiennes décrivent l’acte homosexuel comme un péché, comme le démontrent les extraits de Lévítique 18.22, 1Corinthiens 6.9-10, Romains 1.18-32, entre autres. Si nous voulons le repentir et la conversion de l’homme perdu, nous devons nommer la pratique homosexuelle comme les autres. Ce n’est pas le changement de comportement forcé par la loi que nous voulons, mais la conversion du coeur, à travers l’action gracieuse et persuasive du Saint Esprit, qui convainc le monde “en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement” (Jean 16.8), selon Jésus-Christ.
Nous voulons donc être sûrs que l’éventuelle approbation de lois appelées anti-homophobie ne nous empêchera pas d’étendre librement à tous cette invitation, une invitation qui peut aussi librement être refusée. Nous ne sommes pour aucun type de loi qui interdise le comportement homosexuel ; ainsi, nous nous opposons à toute loi qui menace un principe cher à notre pays : la liberté de conscience. La Constitution fédérale (article 5) affirme que “tous sont égaux devant la loi”, que “la liberté de conscience et de croyance est inviolable” et que “personne ne sera privé de droits pour croyance religieuse ou conviction philosophique ou politique”. Nous nous opposons à toute force extérieure – intimidation, menaces, agressions verbales et physiques – qui vise à des changements de mentalités. Nous n’acceptons pas que la criminalisation de l’opinion soit un instrument valide pour les transformations sociales, puisque c’est inconstitutionnel et puisque cela créé des autoritarismes, blessant les bases mêmes de la démocratie. La “tolérance” doit être un principe commun à tous. Si nous ne cherchons pas à reprimer l’acte homosexuel par des actions de contrainte, nous ne voulons pas que ces mêmes actions soient utilisées pour nous faire taire. Nous voulons maintenir notre liberté d’annoncer le repentir et le pardon de Dieu publiquement. Nous voulons soutenir notre droit d’ouvrir des institutions d’enseignement qui soient confessionnelles, réflétant la vision chrétienne du monde. Nous voulons garantir que la communauté religieuse puisse s’exprimer sur tous les sujets importants pour la société.
Nous manifestons ainsi notre appui à la prise de position de l’Église Presbytérienne du Brésil (http://www.ipb.org.br/
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